« Aujourd’hui une Autre Vie s’invente ici s’intéresse à la neige, la neige qui concerne tous les versants du massif vosgien qui est un sujet d’étude pour une association qui s’appelle Niv’ose (Niv Observations et Suivi de l’Enneigement). Rencontre avec son Président Pierre Marie David.
Bonjour, Niv’ose qu’est ce que c’est Pierre Marie ?
Bonjour. Niv’ose est une association qui a été créée et déposée en 2015, mais qui en faite repose sur des bases beaucoup plus anciennes puisque les premiers relevés « neige quotidien « ont été effectués dès l’année 1976. Au départ, le but était surtout assurer la sécurité des gens qui partent en montagne. C’est-à-dire alpinistes, randonneurs, skieurs extrême et puis aussi ceux qui partent en randonnée raquette et leurs donner des éléments sur l’état du manteau neigeux, sa qualité, les phénomènes météo et surtout sur la stabilité de la neige pour les prévenir des risques d’avalanche. Nous effectuons toutes les semaines un ou deux sondages par passage à des horaires très précis et nous passons un bulletin mais à usage interne qui est en direction des secours en montagne, des associations comme le club alpin français Hautes-Vosges, les clubs vosgiens, et bien d’autres institutions. »
« Là c’est dans temps court pour rendre service aux usagers de la montagne et aux secours mais il y a aussi une dimension temps long scientifique dans votre travail ?
Oui, tout à fait puisque tous ces chiffres qui ont été accumulés, des milliers de chiffre concernant l’épaisseur des manteaux neigeux mais pas seulement, si tous les phénomènes qu’on a pu enregistrer et noter dans des bases de données, tout ça c’est extrêmement précieux surtout en ce moment ou on essaye d’évaluer quel est l’impact du réchauffement climatique sur l’évolution de la neige dans nos massifs de moyennes montagnes. Donc il ya une baisse de la durée d’enneigement, une baisse aussi de l’épaisseur moyenne des manteaux neigeux et pour les montagnards il y aussi un autre phénomène c’est que cette dégradation climatique fait que il y a des risques accrus de certain type d’avalanche qu’on avait pas forcément avant. Et on travaille aussi même vers d’autres directions, vers des périodes chaudes, sur tout ce qui est phénomène de glissement de terrain, chute de blocs … Parce que tout ça va ensemble. L’alternance de pluie neige regel, ça déstabilise les sols. En plus on a vécu une sécheresse quand même importante cette année, on va voir ce que ça va donner cet hiver. Dès le début de la saison, on va aller contrôler les températures, non seulement de la neige mais les températures du sol. »
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