dans le versant nord du Hohneck

Les gestionnaires de la réserve du Frankenthal Missheimle nous apportent un complément d’information concernant les règles en matière de pratique hivernale, principalement dans le Frankenthal.

Les Vosges sont des montagnes d’accès rapide, avec plus de 5 millions de personnes résidant à moins de 2 heures de voiture, induisant une forte fréquentation dans les périodes favorables.

En parallèle, les espaces typiquement montagnards sont géographiquement limités, concentrés sur les sommets et les versants les plus raides, et abritent une faune et une flore à caractère alpin spécifique. Ces espaces font l’objet de nombreuses convoitises, notamment pour la pratique des sports de montagne.

Depuis 1995 et la création de la Réserve naturelle du Frankenthal-Missheimle, il fallait être bien avisé pour pratiquer le ski de randonnée ou l’alpinisme dans le strict respect de la réglementation relative à cet espace naturel protégé. Pour preuve, quelques extraits :

« Le ski de printemps et le cramponnage peuvent être pratiqué sans les couloirs au-dessus du Frankenthal, aux risques et périls des usagers, et sous réserve de la présence d’un manteau neigeux continu et suffisant sur l’itinéraire emprunté. (…) La pratique du ski de randonnée ne peut s’exercer que sur les chemins de plus de 2 mètres de large ».

Aujourd’hui, le ski est-il toujours réservé au printemps dans les couloirs ? Le manteau neigeux est-il toujours continu et suffisant, au gré des caprices de la météo dans les massifs de moyenne montagne ? Sans compter sur la notion de largeur…

Face à ces difficultés, le gestionnaire a fait le choix de clarifier les règles :

Pour autant, il ne faut pas oublier certaines bonnes pratiques :

Cette nouvelle réglementation a pour ambition de trouver un compromis ajusté entre enjeux de protection de la biodiversité montagnarde et pratique des sports de nature. Les pratiquants éclairés sauront admettre et apprécier ce partage de la montagne sur le long terme.

Ainsi, l’hiver fini et à l’approche du printemps, les couloirs d’avalanche sauront revenir aux Epervières, Anémones, Pipits et autres Bruants…