Perte de sens…

L’actualité météorologique, depuis assez longtemps, nous préoccupe avec le changement climatique qui concerne tout un chacun dans sa vie. Nous sommes envahis d’images choc, de prévisions saisonnières et d’avis d’experts rivés que nous sommes à nos écrans. Nous sentons bien que quelque chose change et nous en perdons nos repères, mais n’avons pas déjà perdu le sens de l’observation et un pan entier de notre culture qui nous était transmise par les dictons?

Petit almanach Insolite. 365 Dicton de nos régions. Gabrielle Cosson. Larousse, 2012.

Alors loin de penser que ces dictons étaient infaillibles et tous véridiques, ils nous engageaient surtout à regarder et à observer la nature avec nos sens. Les couleurs du ciel et du soleil le soir ou le matin servaient de prévisions:

  • Si l’arc en ciel paraît, trois jours beaux, trois jours laid.
  • Rouge le soir, blanc le matin. Fait cheminer le pèlerin.
  • Lune cerclée,pluie assurée.

Ils nous faisaient écouter les sons et les bruits:

  • Quand la mer gronde sourdement, fermez vos portes, pauvres gens.
  • Âne qui brait sans fin, pluie pour demain.

Sentir les parfums et les odeurs:

  • Quand remonte le fond de l’eau, l’averse viendra bientôt.

Observer les animaux:

  • Par temps d’orage, l’hirondelle monte au nuage.
  • Si le pic donne son chant, signe de pluie ou de grand vent.
  • Chauve-souris volant en plus grand nombre annoncent le beau temps dans la nuit sombre.
  • Araignée tissant, mauvais temps.

Sentir notre corps:

  • Lorsque vos articulations commencent à faire mal, le temps pluvieux est en jeu.

Ils nous faisaient redécouvrir les prénoms d’hier, découvrir nos régions et partager une certaine forme de culture orale transmise de génération en génération.

Sans revenir en arrière, ni nostalgie, mais juste une façon de donner matière à réfléchir!