Il neige! il neige! Ça n’arrête pas. Quel printemps bizarre!
Hier, il neigeait toute la journée. A la tombée de la nuit, des rafales de vent à 100 km/h balayaient les crêtes. On entendait craquer les arbres. Tous les génies de la montagne, gnomes, zwarigellen et autres créatures surnaturelles hurlaient dans la hêtraie.
Comme à son habitude, l’observateur neige, de service aujourd’hui, effectue le rituel des mesures de neige en appliquant le protocole de mesures. Ici sur le site du Montabey à 1256 m d’altitude, nous notons une trentaine de cm. Pas question de raconter n’importe quoi.
Au bout du chemin, le Refuge. On y accédait encore en voiture il y a quelques jours.
Quelques automobilistes téméraires ont tenté l’aventure. Perdus dans la tourmente, ils vinrent s’échouer dans les congères... Encore un sale coup de ces facétieux lutins. Je ne me permettrai pas de me moquer, il m’est arrivé la même aventure.
Au petit matin, le tracteur chasse-neige du voisin arrive, faisant jaillir la neige telle l’étrave d’un brise-glace. Sauvés!
Quelques hêtres et sorbiers trop pressés de débourrer, vont le regretter. Ces jeunes feuilles sont grillées par le froid. Les autres arbres prennent leur temps.
Les neiges de printemps sont capricieuses. Au moindre rayonnement du soleil à travers le couvert nuageux, la neige se transforme instantanément, alors des patins se forment sous les semelles des skis. Ça « botte ».
Avertissement: Cet article ainsi que le reste du contenu de ce site sont le résultat d’une longue expérience de terrain et de recherches en nivologie. Ces documents sont mis à la disposition des lecteurs dans un but pédagogique. Ils restent la propriété intellectuelle des auteurs, ce qui implique de les citer, mais aussi l’association Niv’ose. MERCI.
Merci au refuge du Club Alpin Français et aux gentils monstres des Hautes Chaumes.